Jasper.
Après deux jours de train, me voici pour deux jours à Jasper, dans
la province de l'Alberta. J'ai enfin atteint les Rocheuses, que j'ai
prévu de longer jusqu'à Salt Lake City dans l'Utah aux Etats-Unis,
avant de retrouver le Pacifique et San Francisco. J'ai à nouveau
changé de fuseau horaire. Après celui de l'Alaska puis de la côte
Pacifique, celui des Rocheuses est le troisième depuis mon arrivée
sur le continent américain. J'ai désormais 8 heures d'écart avec
la France. Et je retrouve avec joie un climat continental rigoureux,
à base de neige et de froid. Après des températures positives, on
est retombé dans les -10°C.
Le
trajet en train est aussi beau que celui que j'avais effectué en
Alaska (et dont vous pouvez revoir
quelques photos). Pour les amateurs de train, comme a pu l'être
mon grand-père, c'est un vrai plaisir. D'abord par sa lenteur. En
quelques heures d'avion, on peut se retrouver à l'autre bout du
monde. Mais là, à 50 ou 60 km/h de moyenne, on se réalise mieux la
distance parcourue. On prend son temps. J'ai appris à être moins
pressé. Finalement, qu'est-ce que deux heures de retard à l'arrivée
le premier jour quand le trajet était déjà prévu pour en durer
douze initialement ?
Il n'y
a qu'une seule voie entre Prince Rupert et Jasper (et c'est la seule
ligne dans le grand Ouest canadien en plus du Toronto-Vancouver).
Cette voie unique est surtout utilisée par des trains de
marchandises. L'accès au Pacifique est donc réduit. Ce qui explique
les « embouteillages » en temps normal et la fermeture de
la ligne quand un train déraille, comme en milieu de semaine. Une
fois la voie rouverte, il a fallu faire passer tous ces trains qui
patientaient. Du coup, notre petit train de passagers (deux wagons +
une locomotive) ne pèse pas bien lourd financièrement et
physiquement par rapport aux immenses trains de marchandises.
Certains dépassent les 250 wagons, soit plus de trois kilomètres de
long !! Quelques doublements de voie permettent de patienter le
temps qu'un train passe dans l'autre sens.
Et
puis c'est beau. La voiture panoramique permet de profiter de ces
grandes vallées fluviales entourées de montagnes boisées
d'épineux. La suite en images.
J'en
profite aussi pour vous proposer des photos de Prince Rupert. Je
n'aurais pas vu de rennes traversant la rue, mais de bien belles
forêts, des arbres immenses et des torrents partout. Il faut dire
qu'avec ce qu'il pleut...
Pour
info, mais sans surprise, toutes les photos sont accessibles sur la
page « Photos »,
y compris la galerie de portraits.
Salut frérot,
RépondreSupprimerTes photos sont toujours aussi magnifiques et sont donc nos yeux de ta belle aventure.
Effectivement, certains paysages nous rappellent le film Croc-Blanc.
Bon courage pour tes dernières heures de voyages avant ton arrivée à Edmonton où il fait encore froid d'après la météo de mon ordi.
Gros bisous.