Le
principe est assez simple: un pouce qui se lève, une voiture qui
s'arrête et c'est parti ! Dans la réalité, ça demande de la
patience et une certaine technique, que les stoppeurs partagent entre
eux ou qu'ils acquièrent à leur dépens.
La
première chose qui compte, c'est l'emplacement. On préfèrera
toujours se placer à la sortie d'une ville, dans la direction
voulue. Choisir un endroit d'où on peut être vu de loin (juste
après le dernier feu par exemple) et où les voitures peuvent
s'arrêter facilement sur le côté. Ça permet de cibler le trafic
qui va dans la direction souhaitée.
Ensuite,
l'idéal est d'avoir un petit carton avec la destination écrite en
gros. On évite de passer pour un vagabond : on sait où on va…
quelque soit la direction du vent. Et on répond en même temps à
une question que se posent forcément les automobilistes et à
laquelle ils pourraient répondre : "je ne vais sûrement pas
dans sa direction".
Un
franc sourire, une tête sans capuche ni bonnet, le sac en vue sur le
dos sont autant d'éléments anecdotiques mais ô combien
importants ! Comme pour un entretien d'embauche, mieux vaut
mettre tous les atouts de son côté. Certains m'ont même dit que
d'être rasé avec les cheveux courts les avait mis en confiance.
Toujours
avoir confiance ; il suffit d'une seule voiture qui s'arrête.
Ne pas répondre aux gestes déplacés de certains plaisantins. Faire
un signe de la main quand quelqu'un s'excuse de ne pas aller dans la
bonne direction. Tout ça participe à se sentir moins seul sur le
bord de la route. A propos de rester seul au bord de la route, peur de voir personne s'arrêter? Non, pas tellement ; j'ai une tente et un bon duvet.
Et
voilà ! Pour l'instant ça a bien marché. Déjà 2.500 km au compteur. Mais la récompense, ce
sont surtout de chouettes rencontres : une femme de la Garde nationale vétéran d'Irak, un électricien qui intervient
sur des urgences de nuit, un étudiant en anthropologie lui aussi vétéran
d'Irak, un chasseur de cerfs dans les montagnes,
un installateur d'éoliennes, un petit couple d'étudiants très marrant, une toute jeune grand-mère, une femme
travaillant avec les douanes, un prof qui fait son possible pour
scolariser un maximum de jeunes dans les réserves indiennes, et tant d'autres à venir !
Tu continues à faire de bonnes rencontres. Ce doit être passionnant.
RépondreSupprimerTu vas être un pro du « stop ». Déjà 2500 km, c’est beaucoup. En France, les distances seront plus courtes si tu transposes ce que tu as réalisé en Amérique du Nord sur la France.
Bon voyage…
tant que t'es pas pris en stop par Ed La poignée, tout va bien....
RépondreSupprimergrosse bise mon cher Nicop81, toujours un plaisir de te suivre !
Je reviens tout juste sur ton blog, les cartes vont m'être très utiles car dès demain, vendredi, je reprends avec les 4ème E. Cet article sur l'auto stop est bien vu, les élèves vont surement apprécier ce côté aventure, d'autres continueront de penser que ce voyage est "un peu étrange"... Néanmoins, certains qui me paraissaient assez craintifs avant leur voyage en Angleterre sont revenus ravis, ils ont dû se bouger un peu et cette "bousculade" tout à fait raisonnable (à Londres seulement...) les a épanouis ! A bientôt
RépondreSupprimerFlorence
Henry : "quelle différence vois tu entre les paysages am&ricains et français ?"
RépondreSupprimerGrégoire : "Bonne chance pour la suite !"
Marie : on a beaucoup aimé découvrir un pays étranger, en allant en Angleterre"
Ferdinand : "les Américains semblent plus accueillants que nous, surtout pour l'auto stop !"
Pierre :"vous profitez bien de l'autostop, presque un peu trop !!"
Caroline : "as tu goûté à des choses typiques au Canada ?"
RépondreSupprimerMarin : " as tu chassé le caribou ?"
Samuel : "tu aurais dû rester plus longtemps dans le mall d'Edmonton !"
Blandine : "ne crains tu pas le froid dans ta tente si tu dors dehors ?"
Albéric : "respectes tu ton planning ?"
Baptiste M. : " as tu rencontré des Indiens ?"
Victor M. : " as tu rencontré des français ?"
Marin : " des blessures ?"
Léa : " es tu satisfait de ton voyage ?"