Quinze jours au Guatemala se terminent. Vient alors l'heure de
recenser ce que j'ai envie d'en retenir et d'en sélectionner
quelques photos.
Tout d'abord le Guatemala, de manière générale, n'est pas un pays
dangereux. Je ne vous cache pas que les discours alarmistes de
certains mexicains conjugués à la situation tendue que j'ai connue
dans le Nord du Mexique m'avaient fait envisager pendant un temps de
sauter la plupart des pays d'Amérique centrale pour atterrir
directement au Costa Rica. Au final, j'ai fait comme avant de
franchir la frontière mexicaine : j'ai écouté ce qu'on
m'avait dit mais je suis passé de l'autre côté malgré tout. Et
heureusement !
Le pays m'a d'abord offert le spectacle du site maya de Tikal, dans
le Nord. Perdue dans la jungle, l'antique cité dresse ses pyramides
au-dessus de la canopée. L'immense site est pour l'essentiel encore
couvert par la forêt vierge ; seuls les plus importants
vestiges ont été mis au jour. Et encore un site du Patrimoine
mondial de l'UNESCO que je peux cocher ! Côté nature, c'est le
royaume des singes, des insectes en tout genre et d'un animal que je
n'ai pas su identifier. J'ai eu de la chance de pouvoir rejoindre
Tikal : j'ai appris que 24 heures après mon départ de Tulum
(sur la côte caraïbe du Mexique) un ouragan m'aurait empêché de
rejoindre le Nord du Guatemala via le Belize.
Après Tikal, je suis allé vivre cinq jours au cœur d'une
communauté locale, à Pinpin, dans l'Ouest du pays. Là ce sont Nico
et Elsa qui m'ont accueilli et permis de vivre cette expérience
unique. Si vous avez loupé un épisode, vous pouvez voir toutes les
photos et lire l'article spécial Pinpin.
Ensuite me restaient encore trois étapes. Malgré un temps plus que
pourr... couvert !, le Lac Atitlán m'a dévoilé les volcans
qui le bordent. J'ai pu grimper le Volcán San Pedro et eu la chance
d'avoir une petite fenêtre dans les nuages une fois arrivé là-haut,
histoire de récompenser un lever plus que matinal et une ascension
de 1.500 mètres. J'ai quitté le lac sous des trombes d'eau et fini
entassé pour le pire trajet en chicken-bus de l'histoire
contemporaine.
Antigua. Encore une très belle ville coloniale. Encore du Patrimoine
mondial. J'ai presque honte de dire que je deviens blasé. J'ai quand
même été impressionné par les volcans qui l'entourent (certains
en activité !). Je retiendrai surtout l'accueil de Cesar et
les retrouvailles avec Anne, cette voyageuse allemande avec qui
j'avais déjà passé du temps à Mérida puis à Tulum.
Enfin la dernière étape fut la ville de Guatemala (Ciudad de
Guatemala en espagnol). Soyons honnête : c'est très moche,
pollué, et sans âme. La ville détrône celles de Chihuahua et
Acapulco à la tête de mon palmarès des endroits que je n'ai pas du
tout aimés. Et le très bel intérieur de la cathédrale ne peut
rattraper à lui seul le reste de la ville. Niveau sécurité, c'est
pas trop ça ! En centre ville, la plupart des bâtiments ont
des rouleaux de barbelés entre le rez-de-chaussée et le premier
étage. Plus à l'extérieur, les maisons sont retranchées derrière
de hauts murs eux-mêmes surmontés de barbelés ou d'une clôture
électrique (quand ce n'est pas les deux). On croirait la ville en
état de siège, prête à affronter des hordes de
pilleurs-casseurs-violeurs. Pas très gai. Heureusement, j'ai été
très bien accueilli par Axel qui m'a fait oublier les côtés
lugubres de cette ville fantôme à partir du coucher du soleil.
Voilà quinze jours bien remplis. Mon estomac aussi aura aussi été
bien rempli. J'ai goûté la cuisine guatémaltèque avec le même
plaisir que son homologue mexicaine. La banane plantain a fait son
apparition, le riz et les haricots sont toujours là, mais le chile
disparaît petit à petit. On mange toujours autant de tortillas
de maïs. À mon plus grand plaisir, le café est bien meilleur
qu'au Mexique. J'ai gouté aux caldos, bouillons de légumes
avec des morceaux de poulet ou de bœuf. J'ai aussi gouté (et
apprécié, je reconnais) le revolcado, soupe avec
plein de petits morceaux de tête de porc : langue, joues,
groin, yeux, etc. Mais le top du top, ça restera l'atole :
une boisson chaude sucrée à base de farine de riz. Un régal !
Pour
rappel, vous retrouverez les portraits des personnes rencontrées
dans la galerie de portraits à la page Photos.
Bonjour Nicolas,
RépondreSupprimerJe lis avec plaisir tes commentaires si bien écrits et j'admire la beauté de tes photos ; grâce à toi, je vis par procuration un voyage insolite !
Toutes mes amitiés
Laurence du studio des SGDF
Resalut !
RépondreSupprimerTu me mets l'eau à la bouche avec les spécialités locales !! Je pense que tu vas être bien servi jusqu'en Argentine ! D'ailleurs, ils ont aussi des empanadas, mais ce sont des petits chaussons fourrés à la viande. En revanche, ta soupe aux yeux et à la langue ne me tente pas du tout !
Les ruines mayas qui dépassent de la jungle sont impressionnantes, cela m'a fait rêver ! Je ne connaissais pas Antigua, aux couleurs si gaies. A-t-elle été créé par les Espanols ? Avec la photo prise en hauteur, on croit deviner un plan rectiligne.
Au fait, qu'est-ce qu'un chicken bus ? J'imagine qq chose d'assez folklorique !
A bientôt,
Flo
Merci Laurence pour ton message. J'espère que tout va bien!
RépondreSupprimerFlorence, oui, Antigua est une ville coloniale établie par les Espagnols qui en ont fait la capitale du Royaume du Guatemala qui regroupait tous les pays de l'Amérique centrale actuelle. En partie détruite par un tremblement de terre en 1773, Antigua perd son statut au profit de la Ciudad de Guatemala (actuelle capitale du pays).