23 août 2012

Deux semaines au Guatemala

Quinze jours au Guatemala se terminent. Vient alors l'heure de recenser ce que j'ai envie d'en retenir et d'en sélectionner quelques photos.

Tout d'abord le Guatemala, de manière générale, n'est pas un pays dangereux. Je ne vous cache pas que les discours alarmistes de certains mexicains conjugués à la situation tendue que j'ai connue dans le Nord du Mexique m'avaient fait envisager pendant un temps de sauter la plupart des pays d'Amérique centrale pour atterrir directement au Costa Rica. Au final, j'ai fait comme avant de franchir la frontière mexicaine : j'ai écouté ce qu'on m'avait dit mais je suis passé de l'autre côté malgré tout. Et heureusement !

Le pays m'a d'abord offert le spectacle du site maya de Tikal, dans le Nord. Perdue dans la jungle, l'antique cité dresse ses pyramides au-dessus de la canopée. L'immense site est pour l'essentiel encore couvert par la forêt vierge ; seuls les plus importants vestiges ont été mis au jour. Et encore un site du Patrimoine mondial de l'UNESCO que je peux cocher ! Côté nature, c'est le royaume des singes, des insectes en tout genre et d'un animal que je n'ai pas su identifier. J'ai eu de la chance de pouvoir rejoindre Tikal : j'ai appris que 24 heures après mon départ de Tulum (sur la côte caraïbe du Mexique) un ouragan m'aurait empêché de rejoindre le Nord du Guatemala via le Belize.

Après Tikal, je suis allé vivre cinq jours au cœur d'une communauté locale, à Pinpin, dans l'Ouest du pays. Là ce sont Nico et Elsa qui m'ont accueilli et permis de vivre cette expérience unique. Si vous avez loupé un épisode, vous pouvez voir toutes les photos et lire l'article spécial Pinpin.

Ensuite me restaient encore trois étapes. Malgré un temps plus que pourr... couvert !, le Lac Atitlán m'a dévoilé les volcans qui le bordent. J'ai pu grimper le Volcán San Pedro et eu la chance d'avoir une petite fenêtre dans les nuages une fois arrivé là-haut, histoire de récompenser un lever plus que matinal et une ascension de 1.500 mètres. J'ai quitté le lac sous des trombes d'eau et fini entassé pour le pire trajet en chicken-bus de l'histoire contemporaine.

Antigua. Encore une très belle ville coloniale. Encore du Patrimoine mondial. J'ai presque honte de dire que je deviens blasé. J'ai quand même été impressionné par les volcans qui l'entourent (certains en activité !). Je retiendrai surtout l'accueil de Cesar et les retrouvailles avec Anne, cette voyageuse allemande avec qui j'avais déjà passé du temps à Mérida puis à Tulum.

Enfin la dernière étape fut la ville de Guatemala (Ciudad de Guatemala en espagnol). Soyons honnête : c'est très moche, pollué, et sans âme. La ville détrône celles de Chihuahua et Acapulco à la tête de mon palmarès des endroits que je n'ai pas du tout aimés. Et le très bel intérieur de la cathédrale ne peut rattraper à lui seul le reste de la ville. Niveau sécurité, c'est pas trop ça ! En centre ville, la plupart des bâtiments ont des rouleaux de barbelés entre le rez-de-chaussée et le premier étage. Plus à l'extérieur, les maisons sont retranchées derrière de hauts murs eux-mêmes surmontés de barbelés ou d'une clôture électrique (quand ce n'est pas les deux). On croirait la ville en état de siège, prête à affronter des hordes de pilleurs-casseurs-violeurs. Pas très gai. Heureusement, j'ai été très bien accueilli par Axel qui m'a fait oublier les côtés lugubres de cette ville fantôme à partir du coucher du soleil.

Voilà quinze jours bien remplis. Mon estomac aussi aura aussi été bien rempli. J'ai goûté la cuisine guatémaltèque avec le même plaisir que son homologue mexicaine. La banane plantain a fait son apparition, le riz et les haricots sont toujours là, mais le chile disparaît petit à petit. On mange toujours autant de tortillas de maïs. À mon plus grand plaisir, le café est bien meilleur qu'au Mexique. J'ai gouté aux caldos, bouillons de légumes avec des morceaux de poulet ou de bœuf. J'ai aussi gouté (et apprécié, je reconnais) le revolcado, soupe avec plein de petits morceaux de tête de porc : langue, joues, groin, yeux, etc. Mais le top du top, ça restera l'atole : une boisson chaude sucrée à base de farine de riz. Un régal !

Pour rappel, vous retrouverez les portraits des personnes rencontrées dans la galerie de portraits à la page Photos.


3 commentaires:

  1. Bonjour Nicolas,

    Je lis avec plaisir tes commentaires si bien écrits et j'admire la beauté de tes photos ; grâce à toi, je vis par procuration un voyage insolite !

    Toutes mes amitiés
    Laurence du studio des SGDF

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  2. Resalut !

    Tu me mets l'eau à la bouche avec les spécialités locales !! Je pense que tu vas être bien servi jusqu'en Argentine ! D'ailleurs, ils ont aussi des empanadas, mais ce sont des petits chaussons fourrés à la viande. En revanche, ta soupe aux yeux et à la langue ne me tente pas du tout !
    Les ruines mayas qui dépassent de la jungle sont impressionnantes, cela m'a fait rêver ! Je ne connaissais pas Antigua, aux couleurs si gaies. A-t-elle été créé par les Espanols ? Avec la photo prise en hauteur, on croit deviner un plan rectiligne.
    Au fait, qu'est-ce qu'un chicken bus ? J'imagine qq chose d'assez folklorique !
    A bientôt,

    Flo

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  3. Merci Laurence pour ton message. J'espère que tout va bien!
    Florence, oui, Antigua est une ville coloniale établie par les Espagnols qui en ont fait la capitale du Royaume du Guatemala qui regroupait tous les pays de l'Amérique centrale actuelle. En partie détruite par un tremblement de terre en 1773, Antigua perd son statut au profit de la Ciudad de Guatemala (actuelle capitale du pays).

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