Attention ! article (un
peu/très!) long...
coupez le four, débranchez
la télé,
ne partez pas en réunion
tout de suite,
ou ne prenez pas un train
dans deux minutes.
Début novembre en Equateur, je
rentre des Galapagos et je prends le même bus que Henning et Paulo,
deux Allemands. Depuis, nous avons randonné à travers le Pérou,
retrouvé Lisa la copine de Paulo, débarqué en Bolivie et gravi le
Huayna Potosí. Cinq semaines au total de compagnie très agréable
et aujourd'hui me voici à nouveau seul sur les routes. Alors j'ai
décidé de vous emmener avec moi pour une petite semaine dans la
Cordillère d'Apolobamba.
La première question que vous
allez me poser : « qu'est-ce qu'on met dans son
sac-à-dos ? »
(J'en ai entendu certains dire
« valise », non?!)
Commençons à penser à la nuit. On
prend une tente légère et compacte. On ajoutera un matelas
gonflant. « C'est du camping confort, ton truc, Nico ! »
Oui et non. Oui dans le sens qu'il est important de bien dormir quand
on part plusieurs jours pour marcher, a fortiori en montagne. Si tu
veux aller loin, ménage ta monture, disait l'autre. Et d'un point de
vue purement pratique, c'est un très bon isolant. Et à 4.000 ou
5.000 mètres d'altitude, ce n'est alors plus qu'une simple question
de confort. On n'oubliera pas son duvet (confort -5°C, ça devrait
aller, même pour les frileux) et on n'oubliera pas de remercier à
nouveau la famille W. pour ce qui est mon précieux compagnon
nocturne depuis un an. Niveau vêtements, des sous-vêtements chauds
(type
Thermolactyl
Damart
pour les anciens) qu'on gardera bien au sec pendant la
journée, devront faire l'affaire.
Pour la journée maintenant. Il ne fait
pas (si) froid. En moyenne, ça tourne autour de 15°C dans la
journée et 5°C au plus froid de la nuit. Donc un pantalon
convertible en short suffira, surtout s'il coupe un peu le vent et
sèche rapidement après la pluie. Un t-shirt en polyester qui sèche
vite et qui ne prend pas trop les odeurs (très mauvais le coton pour
ça!). Des sous-vêtements... ou pas ! Des chaussettes en laine
de mérinos sont sans doute le meilleur choix pour tenir chaud et ne
pas trop sentir en fin de journée. Un coupe-vent léger mais
efficace, une polaire et un poncho complèteront le tout. Si on a la
foi, on peut ajouter une serviette en micro-fibres ultra-légère et
un morceau de savon respectueux de l'environnement.
Enfin, plein de petites bricoles, mais
importantes quand même : une lampe de poche, un stick à
lèvres, de la crème solaire, quelques médocs si votre estomac est
sensible à l'eau du ruisseau, une montre, un peu de PQ, un couteau
suisse, une spork (de spoon-fork en
anglais : cuillère d'un côté, fourchette de l'autre), une
batterie d'appareil photo supplémentaire, et je crois qu'on
est paré, là. En route !
« Mais qu'est-ce
qu'on va manger, Nico ? »
Jusqu'à présent, le meilleur petit
déj' que j'aie testé pour vous est le suivant : une bouillie
d'avoine (ou oatmeal pour les
habitués) dans laquelle on mélangera une bonne grosse cuillère de
beurre de cacahuètes et la même cuillère de sucre. Les puristes
s'arrêteront là, les autres ajouteront des raisins secs ou des
morceaux de pommes ou de bananes, voire des morceaux de chocolat. On
fera passer le tout avec un bon thé. Le plus simple et le plus léger
est de faire infuser des feuilles de coca, en plus c'est bon pour
l'altitude.
Pour le déjeuner,
certains font le choix de l'oublier. Personnellement, je préfère
quand même me mettre un petit sandwich de jambon de poulet dans le
ventre. Donc du pain en tranches et du poulet qui a quand même
meilleur goût que du jambon normal après quelques jours dans le
sac. On finira par une banane, apport énergétique important au
moment d'affronter l'après-midi.
Comme
snacks (petits trucs à
grignoter) on pensera à prendre des noix ou des cacahuètes, un peu
de chocolat, des fruits secs. Les barres énergétiques coûtent cher
pour un gain similaire aux produits précédemment cités.
Enfin,
pour le dîner (en général vers 18h), on va redécouvrir ensemble
les nombreux avantages des soupes chinoises. Comment ça ? Je
parle de la soupe de nouilles lyophilisée, toute légère, toute
compacte (pas celles vendues dans leur bol, bien sûr) et toute pas
chère. Et avec ça, sans vous en rendre compte vous allez boire
entre 0,5 et 1 litre d'eau, vous allez ingérer des pâtes, parfaits
sucres lents pour le lendemain, et vous réchauffer. J'ai récemment
fait évoluer la recette avec une bonne idée d'Antoine, le Vendéen
du Choquequirao : à mélanger avec une soupe Knorr,
histoire d'ajouter un peu de consistance. On enchaînera sur une
purée de pommes de terre lyophilisée avec des petits morceaux de
saucisses et d'oignons préalablement grillés. Pour finir, on pourra
croquer une pomme. Les plus gourmands pourront la faire cuire dans un
fond d'eau et faire fondre un peu de chocolat au dernier moment.
Perso, ça m'aide à m'endormir !
Donc vous l'aurez
compris, il faut qu'on prenne un brûleur et une recharge de gaz. Ça
vaut le coup de manger chaud le soir. J'ai là aussi testé pour
vous. Et au final, équipement et nourriture, on doit tourner autour
d'une quinzaine de kilos sur le dos. On dit que, de manière
optimale, il ne faut pas porter plus de 20% de son propre poids. On
est un peu au-dessus mais on est jeune et en pleine santé !
Certains trépignent. On y va!
On y va !!
Avant de partir, essayons de
repérer un peu l'itinéraire. On part donc dans la Cordillère
d'Apolobamba. Sur une carte, c'est au Nord-Ouest de La Paz, un peu
au-dessus du Lac Titicaca, et quasiment à la frontière avec le
Pérou. « Mais comment on fait puisque personne ne parle de
cette rando dans les guides touristiques ? »
Effectivement, la région est assez reculée et le temps nécessaire
pour y aller, randonner et en revenir fait que les touristes normaux
n'ont pas le temps de le faire. Heureusement, le Lonely Planet 2010
version anglaise sur la Bolivie en parle. Encore merci à Antoine de
me l'avoir déniché.
Ceci dit, on part mais je vous
avoue que je ne suis pas complètement rassuré. N'en dites rien à
mes parents, ils vont me croire inconscient. Pour couronner le tout,
le topo-guide est très succinct et je pars pour cinq jours très
loin de tout, très peu de villages sur la route, et tout seul.
Enfin, avec vous... mais seul quand même ! Mais pour la beauté
du geste, on va y aller et j'ai vu les photos d'Antoine avant de
partir : les paysages promettent, la lentille et les miroirs de
mon appareil photo vont se faire plaisir.
Journée transport depuis La Paz
jusqu'au début du sentier. Et ça commence déjà pas sous les
meilleurs auspices. Réveil prévu à 4h30 pour un bus à 6h. Réveil
effectif à 5h38 pour un bus toujours à 6h. En une demi-heure, j'ai
bouclé mon sac, dit au-revoir à Henning et sauté dans le troisième
taxi qui passait et qui me proposait un prix honnête (vraiment
j'aime pas les taxis!). Heureusement le chauffeur du bus a aussi eu
du mal à se lever. Et dans le vieux bus, on s'entasse, parfois à
quatre par banquettes quand on a des enfants, avec les baluchons
bariolés typiques de la Bolivie et des dizaines de packs de grosses
bouteilles de soda dans l'allée, la soupe ou le plat de
riz-patates-poulet qu'on sort à midi, et tout le monde chaudement
vêtu, bonnet de laine ou haut chapeau melon vissé sur la tête.
Après huit heures de voyage, je vous jure, ça sent le lama
là-dedans !
On arrive à Charazani, encore
une petite quinzaine ou vingtaine de kilomètres avant Lagunillas où
on doit passer notre première nuit. Je demande s'il y a un autre bus
qui y va. « Oui », me répond-on. « Demain dans la
journée », me précise-t-on. Ah bah flûte ! Et le
topo-guide de compléter : « quatre ou cinq heures de
marche ». Je me lance, avec l'espoir de voir passer un véhicule
et de pouvoir monter dedans. Gagné ! Au bout d'une heure, un
camionneur et son fils qui transportent des pierres me prennent. Le
premier camion-stop de mon périple américain !
Mon camionero me dépose à
Lagunillas, après une heure et demie de route poussiéreuse. Je mets
un quart d'heure à trouver le gars de l'auberge. Mais ce
mec qui est responsable de l'auberge, n'est en fait pas celui qui a
les clés. Et le type qui a les clés n'est visiblement pas
responsable de grand chose puisqu'il est rond comme une queue de
pelle, qu'il cuve chez lui à l'horizontale et qu'on n'arrive pas à
le réveiller. Bref, il me dit que je peux pas rester là dans
l'auberge ce soir, qu'il faut que je me trouve une autre solution et
qu'il est même prêt à me prêter une tente. C'est pas
grave, ce sera ma première nuit sous tente et il n'y aura pas de
dernière douche.
Je me réveille après onze heures de
sommeil d'une traite. Suffisamment rare sous tente pour être
évoqué. Après le petit déjeuner de champion évoqué plus haut,
c'est parti. Mais, comme le disait Josiane Balasko dans Les
Bronzés font du ski : « j'y vais, mais j'ai peur ! ».
C'est un peu exagéré mais je sais que le challenge commence là, à
Lagunillas à 7h30 ce matin-là.
Juste après le village de Curva (à
8h, il semble qu'on peut réaliser l'exploit de dire bonjour à tout
le village !), première fourche, premières interrogations. Par
où partir ? Allez, à l'instinct ! Ça m'a généralement
toujours réussi. Et hop ! une fois de plus. Il fait beau, un
condor est de sortie, la montagne est belle. Mais après 13h, il fait
moins beau et on ne voit plus la montagne, drapée dans le
brouillard. Très rapidement, c'est de la pluie, puis de la grêle.
Deux glissades dans la dernière
descente à cinq minutes d'intervalle me font me retrouver par terre
et surtout réaliser que je suis vraiment seul et loin de tout s'il
m'arrive quelque chose. Au final, première journée "tranquille",
un col à 4.700 m, 6 heures de marche (hors déjeuner), 1500 mètres
de dénivelé cumulé. J'arrive dans une jolie vallée, peuplée de
viscaches, curieux mix lapin-écureuil (difficile à prendre en
photo!). Je plante ma tente au milieu des chevaux, des ânes, des
vaches et des lamas, qui semblent tous bien cohabiter. Voir la tête
ou le pelage de certains me donne même l'impression qu'ils font un
peu plus que cohabiter parfois...
Une fois que la pluie cesse un peu, je
rode autour de mon campement d'un soir, histoire de repérer par où
repartir le lendemain. Je ne trouve pas la cascade dont parle le
topo-guide. Ça me stresse un peu mais tant pis, on verra demain,
allons manger ! Et au dodo à 19h.
Réveil à 5h30 parce que la veille je
m'étais levé à 6h et j'avais mis une heure et demi à
décoller. Au final, j'en mettrais deux ce matin-là. Je suis de
mauvais poil et je viens de renverser la bouilloire de thé ! Je
ne sais toujours pas par où partir et je réalise qu'en plus de la
cascade, je dois aussi trouver un pont. Dans l'espoir de trouver des
indices, je relis le récit de la randonnée d'Antoine (qui était
accompagné d'un certain Nico) qui avait fait la rando dans l'autre
sens. Depuis la veille, je recherche un « A POIL ! »
géant, qu'il avait écrit avec des pierres le mois dernier. C'est
pas très fin, mais bon ! Ça me fait rire et je sais que ça me
donnera la bonne direction.
Je prends quelques photos, histoire de
me détendre et là, je crois apercevoir quelque chose qui y
ressemble et juste au-delà se dessine un sentier. Je ne sais pas si
c'est de trouver le sentier ou le « A poil ! » qui
me réjouit le plus mais je dévale la pente. Je ne retrouve pas
l'inscription de pierres, mais je tombe enfin sur cette p... de
cascade et ce minuscule petit pont de pierre. La journée peut enfin
commencer et le ciel est plus ou moins dégagé.
Je monte vers le premier col de la
journée et à regarder par-dessus mon épaule de temps à autre, je
n'apercevrais finalement jamais quoi que ce soit qui ressemble à
l'inscription d'Antoine. En tout cas, d'avoir cru le voir m'aura bien
remotivé. Même la grêle du matin n'y fera rien. Au delà du col de
Mil Curvas, j'échoue dans un petit hameau. Je demande mon chemin à
un petit vieux qui mâchouille de la coca. Je comprends pas tout,
mais repars. Le hameau n'est que vieilles maisons et trucs de
plastique qui trainent de partout. Un peu triste dans ce brouillard
persistant.
Je me pose dans un autre hameau de
mineurs pour déjeuner. Durant ma pause, Panfilo me rend visite. Il
me taxe des cacahuètes et un peu de chocolat. D'après Antoine et
Nico, c'est monnaie courante ; eux, c'était des médicaments
qu'on leur tirait. Panfilo a 18 ans, ça fait quatre ans qu'il
travaille à la mine, à casser des cailloux pour trouver de l'or. Il
me demande de lui montrer des photos de mon voyage. Il connaît le
Machu Picchu ; apparemment il y a déjà été. Avant de se
séparer, il m'indique le chemin avec précision et me signale que
deux Européens sont passés par là plus tôt dans la matinée.
Sous la pluie, puis la neige, puis la
grêle, je finis ma deuxième journée de marche. Aucune vue depuis
les deux cols franchis aujourd'hui. Si j'avais pris des photos,
j'aurais copié un magnifique monochrome de Whiteman (petite
référence au film Les Trois Frères). Comme la veille, je
dois monter ma tente avec sac au dos et poncho par-dessus, seule
différence, aujourd'hui c'est grêle. Au loin, j'entends les
détonations d'une autre mine d'or. Ça me rappelle la visite dans la
mine de Kiruna, en Laponie suédoise, deux ans plus tôt.
16h, pendant que chauffe la soupe,
j'entame l'apéro : cacahuètes et saucisses grillées à même
le Butagaz. Comme j'ai oublié la purée, il faut bien être inventif
pour manger ces saucisses qui n'ont pas vraiment de goût. Et à 18h,
au lit ! Je m'endors comme la veille dans le brouillard ;
je n'ai aucune idée de la direction à prendre pour le lendemain.
J'ai encore perdu le chemin un peu avant d'arriver sur le lieu de
camp.
Je me lève avec l'espoir que, comme la
veille, le temps soit un peu dégagé aux premières heures du jour.
Que dalle ! On n'y voit rien. On est en plein brouillard et sous
la flotte. Aucune idée du relief autour de moi, et encore moins du
Nord puisque je n'ai pas vu le soleil depuis deux jours. L'enfer dès
le réveil ! Restons philosophe, du moins le temps de savourer
le petit déjeuner.
Tente repliée, sac au dos, je
vagabonde sous la pluie autour de mon lieu de camp à la recherche du
chemin qui m'amènera à la vallée suivante. Au loin, très loin,
dans le blanc ambiant, j'aperçois une tâche orange. En un quart de
seconde, je sais que c'est la tente des deux Européens dont m'a
parlé Panfilo la veille. J'essaye de me repérer pour traverser le
vallon et la tourbière et les retrouver de l'autre côté, avant
qu'eux-mêmes ne se mettent en route. J'y parviens et, gagné !,
ce sont bien deux Tchèques, Daniel et Erika. Ils sont sur un rythme
plus lent que moi, mais aujourd'hui, on a prévu la même étape.
C'est convenu, on marche ensemble aujourd'hui.
Toute la journée sous la pluie, ou la
neige ou la grêle, et un vent de face. On est presque arrivé à
destination quand on traverse le village de Hilo Hilo. Il est 15h, on
déclare ouverte la pause déjeuner. Mais ce village me désole. Les
rues sont grises. Les enfants jouent dans la boue. Les ordures
jonchent les rues depuis l'extérieur du village jusque sur la place
centrale. Je soupçonne certains habitants de venir faire leurs
courses à la petite tienda
comme par hasard au même moment qu'Erika et Daniel, histoire de se
dire qu'ils ont vécu quelque chose aujourd'hui. Les gens nous
observent derrière leurs rideaux ou depuis leur porche. J'ai déjà
été confronté à de la misère humaine, mais quand on y ajoute
autant de désœuvrement, ça en devient vite déprimant. On se
casse !
Une très bonne
nuit, sans doute parce que pour la première fois, on a repéré le
chemin pour le lendemain. On a même droit à un rayon de soleil qui
nous laisser espérer une meilleure journée. Espoir vite douché,
dans tous les sens du terme...
Au loin, j'aperçois
une femme qui libère son troupeau de lamas de leur enclos en pierre.
J'observe. Soit c'est très lent comme animal, soit c'est très con.
Soit c'est les deux ! Ils mettent des plombes à se lancer. La
pauvre femme s'agite et essaye de les activer. L'un semble un peu
plus rapide, ou a un peu plus faim que les autres, et se lance dans
une direction. Les autres commencent alors à suivre... lentement.
Heureusement pour la femme, il est parti dans la bonne direction.
Lentement, elle les emmènera paître sur une pente escarpée (pas
trop le choix dans le coin) de ces Andes boliviennes.
On franchit un
dernier col en forme de challenge, moins d'une heure alors que le
topo-guide prévoyait une heure et demi. Il faut bien se donner des
sources de satisfaction quand ce qu'on est venu chercher est caché
sous les nuages. Il faudra revenir pour les superbes photos ou mieux
choisir la saison. Mais vous, je vous suggère d'aller visiter le
blog d'Antoine pour voir les photos de la Cordillère d'Apolobamba
qu'il a pu prendre, un mois plus tôt, un mois avant le début de la
saison des pluies.
Mais je suis
heureux d'avoir réussi à relier les deux extrémités de ce trek
peu fréquenté et d'avoir bravé des conditions météo qui peuvent
vite miner le moral. J'ai aussi la satisfaction d'avoir gravi
l'équivalent de cinq Mont-Blanc en terme d'altitude. Et je suis
content de réaliser a posteriori que je suis parti bien préparé en
termes d'équipement et de nourriture, ni trop ni trop peu, juste ce
qu'il fallait.
Retour à La Paz
par un bus de nuit. Nuit plus qu'agitée vu l'état du bus et de la
route, et glaciale au point que je demande au chauffeur de récupérer
mon sac pour en tirer mon duvet. Arrivée à La Paz aux premières
lueurs du jour. Pour quelques minutes, la ville est belle, sous cette
lumière si particulière, qui fait ressortir les Andes alentour.
Voilà, pour ce long (trop long?) récit. Maintenant vous avez le droit de mettre un commentaire pour me
dire que vous avez bien tout lu, ou juste me dire que vous l'auriez
volontiers faite avec moi cette rando !