14 décembre 2012

Cordillera de Apolobamba

Attention ! article (un peu/très!) long...
coupez le four, débranchez la télé,
ne partez pas en réunion tout de suite,
ou ne prenez pas un train dans deux minutes.

Début novembre en Equateur, je rentre des Galapagos et je prends le même bus que Henning et Paulo, deux Allemands. Depuis, nous avons randonné à travers le Pérou, retrouvé Lisa la copine de Paulo, débarqué en Bolivie et gravi le Huayna Potosí. Cinq semaines au total de compagnie très agréable et aujourd'hui me voici à nouveau seul sur les routes. Alors j'ai décidé de vous emmener avec moi pour une petite semaine dans la Cordillère d'Apolobamba.

La première question que vous allez me poser : « qu'est-ce qu'on met dans son sac-à-dos ? »
(J'en ai entendu certains dire « valise », non?!)

Commençons à penser à la nuit. On prend une tente légère et compacte. On ajoutera un matelas gonflant. « C'est du camping confort, ton truc, Nico ! » Oui et non. Oui dans le sens qu'il est important de bien dormir quand on part plusieurs jours pour marcher, a fortiori en montagne. Si tu veux aller loin, ménage ta monture, disait l'autre. Et d'un point de vue purement pratique, c'est un très bon isolant. Et à 4.000 ou 5.000 mètres d'altitude, ce n'est alors plus qu'une simple question de confort. On n'oubliera pas son duvet (confort -5°C, ça devrait aller, même pour les frileux) et on n'oubliera pas de remercier à nouveau la famille W. pour ce qui est mon précieux compagnon nocturne depuis un an. Niveau vêtements, des sous-vêtements chauds (type Thermolactyl Damart pour les anciens) qu'on gardera bien au sec pendant la journée, devront faire l'affaire.

Pour la journée maintenant. Il ne fait pas (si) froid. En moyenne, ça tourne autour de 15°C dans la journée et 5°C au plus froid de la nuit. Donc un pantalon convertible en short suffira, surtout s'il coupe un peu le vent et sèche rapidement après la pluie. Un t-shirt en polyester qui sèche vite et qui ne prend pas trop les odeurs (très mauvais le coton pour ça!). Des sous-vêtements... ou pas ! Des chaussettes en laine de mérinos sont sans doute le meilleur choix pour tenir chaud et ne pas trop sentir en fin de journée. Un coupe-vent léger mais efficace, une polaire et un poncho complèteront le tout. Si on a la foi, on peut ajouter une serviette en micro-fibres ultra-légère et un morceau de savon respectueux de l'environnement.

Enfin, plein de petites bricoles, mais importantes quand même : une lampe de poche, un stick à lèvres, de la crème solaire, quelques médocs si votre estomac est sensible à l'eau du ruisseau, une montre, un peu de PQ, un couteau suisse, une spork (de spoon-fork en anglais : cuillère d'un côté, fourchette de l'autre), une batterie d'appareil photo supplémentaire, et je crois qu'on est paré, là. En route !

« Mais qu'est-ce qu'on va manger, Nico ? »

Jusqu'à présent, le meilleur petit déj' que j'aie testé pour vous est le suivant : une bouillie d'avoine (ou oatmeal pour les habitués) dans laquelle on mélangera une bonne grosse cuillère de beurre de cacahuètes et la même cuillère de sucre. Les puristes s'arrêteront là, les autres ajouteront des raisins secs ou des morceaux de pommes ou de bananes, voire des morceaux de chocolat. On fera passer le tout avec un bon thé. Le plus simple et le plus léger est de faire infuser des feuilles de coca, en plus c'est bon pour l'altitude.

Pour le déjeuner, certains font le choix de l'oublier. Personnellement, je préfère quand même me mettre un petit sandwich de jambon de poulet dans le ventre. Donc du pain en tranches et du poulet qui a quand même meilleur goût que du jambon normal après quelques jours dans le sac. On finira par une banane, apport énergétique important au moment d'affronter l'après-midi.

Comme snacks (petits trucs à grignoter) on pensera à prendre des noix ou des cacahuètes, un peu de chocolat, des fruits secs. Les barres énergétiques coûtent cher pour un gain similaire aux produits précédemment cités.

Enfin, pour le dîner (en général vers 18h), on va redécouvrir ensemble les nombreux avantages des soupes chinoises. Comment ça ? Je parle de la soupe de nouilles lyophilisée, toute légère, toute compacte (pas celles vendues dans leur bol, bien sûr) et toute pas chère. Et avec ça, sans vous en rendre compte vous allez boire entre 0,5 et 1 litre d'eau, vous allez ingérer des pâtes, parfaits sucres lents pour le lendemain, et vous réchauffer. J'ai récemment fait évoluer la recette avec une bonne idée d'Antoine, le Vendéen du Choquequirao : à mélanger avec une soupe Knorr, histoire d'ajouter un peu de consistance. On enchaînera sur une purée de pommes de terre lyophilisée avec des petits morceaux de saucisses et d'oignons préalablement grillés. Pour finir, on pourra croquer une pomme. Les plus gourmands pourront la faire cuire dans un fond d'eau et faire fondre un peu de chocolat au dernier moment. Perso, ça m'aide à m'endormir !

Donc vous l'aurez compris, il faut qu'on prenne un brûleur et une recharge de gaz. Ça vaut le coup de manger chaud le soir. J'ai là aussi testé pour vous. Et au final, équipement et nourriture, on doit tourner autour d'une quinzaine de kilos sur le dos. On dit que, de manière optimale, il ne faut pas porter plus de 20% de son propre poids. On est un peu au-dessus mais on est jeune et en pleine santé !

Certains trépignent. On y va! On y va !!

Avant de partir, essayons de repérer un peu l'itinéraire. On part donc dans la Cordillère d'Apolobamba. Sur une carte, c'est au Nord-Ouest de La Paz, un peu au-dessus du Lac Titicaca, et quasiment à la frontière avec le Pérou. « Mais comment on fait puisque personne ne parle de cette rando dans les guides touristiques ? » Effectivement, la région est assez reculée et le temps nécessaire pour y aller, randonner et en revenir fait que les touristes normaux n'ont pas le temps de le faire. Heureusement, le Lonely Planet 2010 version anglaise sur la Bolivie en parle. Encore merci à Antoine de me l'avoir déniché.

Ceci dit, on part mais je vous avoue que je ne suis pas complètement rassuré. N'en dites rien à mes parents, ils vont me croire inconscient. Pour couronner le tout, le topo-guide est très succinct et je pars pour cinq jours très loin de tout, très peu de villages sur la route, et tout seul. Enfin, avec vous... mais seul quand même ! Mais pour la beauté du geste, on va y aller et j'ai vu les photos d'Antoine avant de partir : les paysages promettent, la lentille et les miroirs de mon appareil photo vont se faire plaisir.

Premier jour

Journée transport depuis La Paz jusqu'au début du sentier. Et ça commence déjà pas sous les meilleurs auspices. Réveil prévu à 4h30 pour un bus à 6h. Réveil effectif à 5h38 pour un bus toujours à 6h. En une demi-heure, j'ai bouclé mon sac, dit au-revoir à Henning et sauté dans le troisième taxi qui passait et qui me proposait un prix honnête (vraiment j'aime pas les taxis!). Heureusement le chauffeur du bus a aussi eu du mal à se lever. Et dans le vieux bus, on s'entasse, parfois à quatre par banquettes quand on a des enfants, avec les baluchons bariolés typiques de la Bolivie et des dizaines de packs de grosses bouteilles de soda dans l'allée, la soupe ou le plat de riz-patates-poulet qu'on sort à midi, et tout le monde chaudement vêtu, bonnet de laine ou haut chapeau melon vissé sur la tête. Après huit heures de voyage, je vous jure, ça sent le lama là-dedans !

On arrive à Charazani, encore une petite quinzaine ou vingtaine de kilomètres avant Lagunillas où on doit passer notre première nuit. Je demande s'il y a un autre bus qui y va. « Oui », me répond-on. « Demain dans la journée », me précise-t-on. Ah bah flûte ! Et le topo-guide de compléter : « quatre ou cinq heures de marche ». Je me lance, avec l'espoir de voir passer un véhicule et de pouvoir monter dedans. Gagné ! Au bout d'une heure, un camionneur et son fils qui transportent des pierres me prennent. Le premier camion-stop de mon périple américain !

Mon camionero me dépose à Lagunillas, après une heure et demie de route poussiéreuse. Je mets un quart d'heure à trouver le gars de l'auberge. Mais ce mec qui est responsable de l'auberge, n'est en fait pas celui qui a les clés. Et le type qui a les clés n'est visiblement pas responsable de grand chose puisqu'il est rond comme une queue de pelle, qu'il cuve chez lui à l'horizontale et qu'on n'arrive pas à le réveiller. Bref, il me dit que je peux pas rester là dans l'auberge ce soir, qu'il faut que je me trouve une autre solution et qu'il est même prêt à me prêter une tente. C'est pas grave, ce sera ma première nuit sous tente et il n'y aura pas de dernière douche.

Deuxième jour

Je me réveille après onze heures de sommeil d'une traite. Suffisamment rare sous tente pour être évoqué. Après le petit déjeuner de champion évoqué plus haut, c'est parti. Mais, comme le disait Josiane Balasko dans Les Bronzés font du ski : « j'y vais, mais j'ai peur ! ». C'est un peu exagéré mais je sais que le challenge commence là, à Lagunillas à 7h30 ce matin-là.

Juste après le village de Curva (à 8h, il semble qu'on peut réaliser l'exploit de dire bonjour à tout le village !), première fourche, premières interrogations. Par où partir ? Allez, à l'instinct ! Ça m'a généralement toujours réussi. Et hop ! une fois de plus. Il fait beau, un condor est de sortie, la montagne est belle. Mais après 13h, il fait moins beau et on ne voit plus la montagne, drapée dans le brouillard. Très rapidement, c'est de la pluie, puis de la grêle.

Deux glissades dans la dernière descente à cinq minutes d'intervalle me font me retrouver par terre et surtout réaliser que je suis vraiment seul et loin de tout s'il m'arrive quelque chose. Au final, première journée "tranquille", un col à 4.700 m, 6 heures de marche (hors déjeuner), 1500 mètres de dénivelé cumulé. J'arrive dans une jolie vallée, peuplée de viscaches, curieux mix lapin-écureuil (difficile à prendre en photo!). Je plante ma tente au milieu des chevaux, des ânes, des vaches et des lamas, qui semblent tous bien cohabiter. Voir la tête ou le pelage de certains me donne même l'impression qu'ils font un peu plus que cohabiter parfois...

Une fois que la pluie cesse un peu, je rode autour de mon campement d'un soir, histoire de repérer par où repartir le lendemain. Je ne trouve pas la cascade dont parle le topo-guide. Ça me stresse un peu mais tant pis, on verra demain, allons manger ! Et au dodo à 19h.

Troisième jour

Réveil à 5h30 parce que la veille je m'étais levé à 6h et j'avais mis une heure et demi à décoller. Au final, j'en mettrais deux ce matin-là. Je suis de mauvais poil et je viens de renverser la bouilloire de thé ! Je ne sais toujours pas par où partir et je réalise qu'en plus de la cascade, je dois aussi trouver un pont. Dans l'espoir de trouver des indices, je relis le récit de la randonnée d'Antoine (qui était accompagné d'un certain Nico) qui avait fait la rando dans l'autre sens. Depuis la veille, je recherche un « A POIL ! » géant, qu'il avait écrit avec des pierres le mois dernier. C'est pas très fin, mais bon ! Ça me fait rire et je sais que ça me donnera la bonne direction.

Je prends quelques photos, histoire de me détendre et là, je crois apercevoir quelque chose qui y ressemble et juste au-delà se dessine un sentier. Je ne sais pas si c'est de trouver le sentier ou le « A poil ! » qui me réjouit le plus mais je dévale la pente. Je ne retrouve pas l'inscription de pierres, mais je tombe enfin sur cette p... de cascade et ce minuscule petit pont de pierre. La journée peut enfin commencer et le ciel est plus ou moins dégagé.

Je monte vers le premier col de la journée et à regarder par-dessus mon épaule de temps à autre, je n'apercevrais finalement jamais quoi que ce soit qui ressemble à l'inscription d'Antoine. En tout cas, d'avoir cru le voir m'aura bien remotivé. Même la grêle du matin n'y fera rien. Au delà du col de Mil Curvas, j'échoue dans un petit hameau. Je demande mon chemin à un petit vieux qui mâchouille de la coca. Je comprends pas tout, mais repars. Le hameau n'est que vieilles maisons et trucs de plastique qui trainent de partout. Un peu triste dans ce brouillard persistant.

Je me pose dans un autre hameau de mineurs pour déjeuner. Durant ma pause, Panfilo me rend visite. Il me taxe des cacahuètes et un peu de chocolat. D'après Antoine et Nico, c'est monnaie courante ; eux, c'était des médicaments qu'on leur tirait. Panfilo a 18 ans, ça fait quatre ans qu'il travaille à la mine, à casser des cailloux pour trouver de l'or. Il me demande de lui montrer des photos de mon voyage. Il connaît le Machu Picchu ; apparemment il y a déjà été. Avant de se séparer, il m'indique le chemin avec précision et me signale que deux Européens sont passés par là plus tôt dans la matinée.

Sous la pluie, puis la neige, puis la grêle, je finis ma deuxième journée de marche. Aucune vue depuis les deux cols franchis aujourd'hui. Si j'avais pris des photos, j'aurais copié un magnifique monochrome de Whiteman (petite référence au film Les Trois Frères). Comme la veille, je dois monter ma tente avec sac au dos et poncho par-dessus, seule différence, aujourd'hui c'est grêle. Au loin, j'entends les détonations d'une autre mine d'or. Ça me rappelle la visite dans la mine de Kiruna, en Laponie suédoise, deux ans plus tôt.

16h, pendant que chauffe la soupe, j'entame l'apéro : cacahuètes et saucisses grillées à même le Butagaz. Comme j'ai oublié la purée, il faut bien être inventif pour manger ces saucisses qui n'ont pas vraiment de goût. Et à 18h, au lit ! Je m'endors comme la veille dans le brouillard ; je n'ai aucune idée de la direction à prendre pour le lendemain. J'ai encore perdu le chemin un peu avant d'arriver sur le lieu de camp.

Quatrième jour

Je me lève avec l'espoir que, comme la veille, le temps soit un peu dégagé aux premières heures du jour. Que dalle ! On n'y voit rien. On est en plein brouillard et sous la flotte. Aucune idée du relief autour de moi, et encore moins du Nord puisque je n'ai pas vu le soleil depuis deux jours. L'enfer dès le réveil ! Restons philosophe, du moins le temps de savourer le petit déjeuner.

Tente repliée, sac au dos, je vagabonde sous la pluie autour de mon lieu de camp à la recherche du chemin qui m'amènera à la vallée suivante. Au loin, très loin, dans le blanc ambiant, j'aperçois une tâche orange. En un quart de seconde, je sais que c'est la tente des deux Européens dont m'a parlé Panfilo la veille. J'essaye de me repérer pour traverser le vallon et la tourbière et les retrouver de l'autre côté, avant qu'eux-mêmes ne se mettent en route. J'y parviens et, gagné !, ce sont bien deux Tchèques, Daniel et Erika. Ils sont sur un rythme plus lent que moi, mais aujourd'hui, on a prévu la même étape. C'est convenu, on marche ensemble aujourd'hui.

Toute la journée sous la pluie, ou la neige ou la grêle, et un vent de face. On est presque arrivé à destination quand on traverse le village de Hilo Hilo. Il est 15h, on déclare ouverte la pause déjeuner. Mais ce village me désole. Les rues sont grises. Les enfants jouent dans la boue. Les ordures jonchent les rues depuis l'extérieur du village jusque sur la place centrale. Je soupçonne certains habitants de venir faire leurs courses à la petite tienda comme par hasard au même moment qu'Erika et Daniel, histoire de se dire qu'ils ont vécu quelque chose aujourd'hui. Les gens nous observent derrière leurs rideaux ou depuis leur porche. J'ai déjà été confronté à de la misère humaine, mais quand on y ajoute autant de désœuvrement, ça en devient vite déprimant. On se casse !

Cinquième jour

Une très bonne nuit, sans doute parce que pour la première fois, on a repéré le chemin pour le lendemain. On a même droit à un rayon de soleil qui nous laisser espérer une meilleure journée. Espoir vite douché, dans tous les sens du terme...

Au loin, j'aperçois une femme qui libère son troupeau de lamas de leur enclos en pierre. J'observe. Soit c'est très lent comme animal, soit c'est très con. Soit c'est les deux ! Ils mettent des plombes à se lancer. La pauvre femme s'agite et essaye de les activer. L'un semble un peu plus rapide, ou a un peu plus faim que les autres, et se lance dans une direction. Les autres commencent alors à suivre... lentement. Heureusement pour la femme, il est parti dans la bonne direction. Lentement, elle les emmènera paître sur une pente escarpée (pas trop le choix dans le coin) de ces Andes boliviennes.

On franchit un dernier col en forme de challenge, moins d'une heure alors que le topo-guide prévoyait une heure et demi. Il faut bien se donner des sources de satisfaction quand ce qu'on est venu chercher est caché sous les nuages. Il faudra revenir pour les superbes photos ou mieux choisir la saison. Mais vous, je vous suggère d'aller visiter le blog d'Antoine pour voir les photos de la Cordillère d'Apolobamba qu'il a pu prendre, un mois plus tôt, un mois avant le début de la saison des pluies.

Mais je suis heureux d'avoir réussi à relier les deux extrémités de ce trek peu fréquenté et d'avoir bravé des conditions météo qui peuvent vite miner le moral. J'ai aussi la satisfaction d'avoir gravi l'équivalent de cinq Mont-Blanc en terme d'altitude. Et je suis content de réaliser a posteriori que je suis parti bien préparé en termes d'équipement et de nourriture, ni trop ni trop peu, juste ce qu'il fallait.

Retour à La Paz par un bus de nuit. Nuit plus qu'agitée vu l'état du bus et de la route, et glaciale au point que je demande au chauffeur de récupérer mon sac pour en tirer mon duvet. Arrivée à La Paz aux premières lueurs du jour. Pour quelques minutes, la ville est belle, sous cette lumière si particulière, qui fait ressortir les Andes alentour.

Voilà, pour ce long (trop long?) récit. Maintenant vous avez le droit de mettre un commentaire pour me dire que vous avez bien tout lu, ou juste me dire que vous l'auriez volontiers faite avec moi cette rando !



7 commentaires:

  1. J'ai tout lu...
    Merci pour ce périple passionnant, mais qui n'a pas été marrant tout le temps !

    Je suis admirative, et si j'étais ta mère, je ne dirais pas inconscient... mais prudent !!!

    Je ne sais pas si j'aurai pu faire cette rando, avec toi... Finalement mon boulot est moins fatigant !
    Repose-toi bien un peu.

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  2. Ton récit se lit comme un roman. On est pris dans le sujet et on a envie de connaître la suite. On ne s’aperçoit pas du temps qui passe. Donc, comme tu voulais savoir si ce n’était pas trop long, je te dirai même que finalement c’était un peu court, puisqu’on était vraiment pris par le sujet.
    Mais, je pense que toi, étant seul, tu as du trouver cela long. Et au milieu de nulle part, si tu t’étais fait mal à ne plus pouvoir bouger, … que se serait-il passé ?
    Je pense que je n’aurais sûrement pas fait comme toi : y aller seul, car je ne suis pas un aventurier (dans le bon sens du terme) comme toi. J’y aurai peut-être été avec plusieurs personnes et surtout plus jeune que maintenant.
    Ce récit nous présente une autre facette de ta personnalité, parmi celles que tu as eu dans ton périple américain actuel.
    En tout cas bonne suite pour cette « aventure » saluée par beaucoup de monde. Certains rêvent en te suivant (ils disent : je voudrais bien être à sa place), et t’approuvent dans ta démarche actuelle.

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  3. Bien joué mec !
    Super article, ca donnerais presque envi de le refaire, mais la je suis un peu loin et je suis pas trop motivé pour retourner dans le froid !
    Par contre j'ai pas compris, tu avais penser prendre de la purée mais tu as zappé finalement ?
    Profite bien de la Bolivie et encore félicitation pour avoir eu les balls de le faire en solo !

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  4. Génial ce récit! Tes aventures sont tellement agréables à lire que l'on ne voit pas passer le temps et on a envie d'en lire encore. Merci de nous avoir emmenés avec toi dans cette cordillère!

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  5. Bravo,

    j'ai tout lu (sissi) et c'est génial! je sais pas si je l'aurai fait tout seul... avec toi? ou avec d'autre surement. histoire de quelques minutes j'ai eu super froid et j'ai senti l'humidité. J'ai eu faim aussi parce que ton pti dej il me fait pas rêver...

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  6. Euh, là, franchement, me taper 5 jours de rando dans le brouillard à manger des nouilles chinoises, ça me fait pas rêver. Y avait pas l'option relai-château dans la région plutôt ? Mais au fait, as-tu dormi comme une masse avec tes chaussures de rando aux pieds ?

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  7. Merci Nico pour ce récit passionnant ! Avec Manu, nous suivons tes aventures au jour le jour. C'est dingue ce que tu peux voir, vivre, ressentir... une vraie vie d'aventurier au grand air ! Fais attention à toi, on a envie de te revoir entier et vivant!! Pour nous, une nouvelle aventure va commencer dans quelques jours, bien différente, puisque le bébé ne devrait pas tarder à arriver... On t'embrasse, Aude et et Manu

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