...Enrique Peña Nieto !
Les élections sont passées. On avait
craint une montée des violences, une ambiance chargée, des
manifestations. Finalement, il n'en aura rien été. En tout cas, en
apparence.
Dimanche 1er juillet 2012 ont eu lieu
les élections présidentielles au Mexique. En réalité, toutes les
élections ont lieu le même jour tous les 6 ans : les Municipales,
les Législatives et Sénatoriales (au niveau fédéral et pour
chaque Etat) et les Présidentielles. Ce qui permet a priori de
maintenir un niveau de participation relativement bon. Au bout de 3
ans auront lieu des élections intermédiaires.
3 partis principaux étaient en course
pour les présidentielles : le PRD (Parti de la Révolution Démocratique, parti de gauche), le PAN (Parti Action Nationale,
parti de droite) et le PRI (Parti Révolutionnaire Institutionnel,
parti « centriste »).
Le PRI, parti au pouvoir pendant des
décennies, évincé par le PAN lors des deux derniers mandats, est
revenu au pouvoir.
Selon certains, aucun des trois n'avait
les épaules pour prendre le pouvoir. Peña Nieto le premier.
Concrètement, à quoi ressemblent des
élections au Mexique ?
Avant : les candidats usent de
tous les moyens possibles pour séduire et convaincre les potentiels
électeurs : campagnes de communication, cadeaux en tout genre
(thermos, t-shirts, éventails, montres etc.), affiches placardées
sur tous les lieux possibles et imaginables (voitures, murs etc.),
manipulations en tout genre particulièrement avec les populations
les plus défavorisées et analphabètes pour « acheter »
leurs voix.
Pendant : des files d'attente de
centaines de mètres devant les bureaux de vote, des isoloirs, des
cases à cocher selon le parti choisi (comme sur l'affiche de
Josefina du PAN), les différents bulletins à insérer dans les
boîtes correspondantes, des milliers d'observateurs d'élections et la ley seca (48 heures d'interdiction de vente d'alcool dans les bars et les magasins).
Après : des résultats avec un
large écart pour les présidentielles laissant a priori peu de
doutes (malgré des probables fraudes), des résultats plus
discutables au niveau local, compte et recompte des voix. Pour
l'instant, nous n'avons pas croisé de manifestations.
Ces élections ne peuvent que faire
résonance avec ce que nous venons de vivre en France : quel
libre-arbitre des électeurs, quelle manipulation des médias et des
partis eux-mêmes, quelle réelle démocratie en œuvre ? Une
lueur d'espoir : les étudiants commencent à s'indigner contre
la manipulation médiatique et l'absence de politique publique avec
le mouvement « Yo soy 132 », mouvement né suite à la
confrontation de 131 étudiants de l’Université Iberoamericana au
candidat élu. Un pas en avant pour agir sur la réalité et pour
avancer vers plus de démocratie et plus de justice sociale.
(Article rédigé par Karine, une de mes meilleures amies venue de France me rendre visite au Mexique pour trois semaines et rédactrice en chef pour l'occasion)
Merci Karine ! Aussi intéressant et pédagogique que Nico !!
RépondreSupprimerQuel évènement politique d'importance !
RépondreSupprimerUne rédactrice en chef, venue spécialement de France !!!
Merci Karine pour ce reportage, dont la presse française commence tout juste à parler.
Hasta luego, si Dios quiere...