Contrairement à Carthagène, ce nom ne fait
pas rêver. “Faisait” plutôt, parce
qu'il est loin maintenant le temps de Pablo Escobar et du cartel de
Medellín. Fin 1993, l'assassinat du baron de la drogue ramène le
calme et la sécurité dans la ville. Les autres cartels, comme celui
de Cali, seront également démantelés dans les années 1990. Aussi,
contrairement aux idées reçues, la ville comme le reste de la
Colombie ont beaucoup gagné en termes sécuritaires. Et avec le
début des négociations avec la guérilla des FARC (prévues pour
octobre), souffle même un vent d'espoir.
Entre les cordillères occidentale et
centrale, Medellín (1.600 m d'altitude) s'étend le long d'une
vallée encaissée, celle du Rio Medellín. Surnommée la ville de
l'éternel printemps, Medellín bénéficie d'un climat
particulièrement agréable : 25°C toute l'année avec un fond
d'air frais dû à l'altitude. Entouré de montagnes, bien visibles
où qu'on soit en ville ou dans les faubourgs, on oublie qu'on est
aussi entouré de 3,5 millions de personnes. J'ai eu la chance
d'être accueilli par Manuel, Alejo et Alex qui habitent sur les
hauteurs : vue imprenable sur la ville.
Le centre-ville en soi n'a pas beaucoup
d'intérêt, une architecture post-esthétique digne des années
1960. Mais les quartiers alentours, tout de brique rouge, donnent une
meilleure image de cette mégapole, en particulier quand on les voit
depuis les télécabines.
J'avoue au passage que ça fait drôle de prendre ces “œufs”
au milieu des immeubles ou entouré de verdure, alors que je suis
plus habitué à les emprunter pour aller skier. Enfin le Parc Arví
sur le plateau de l'autre côté de la montagne est le lieu idéal
pour faire de la randonnée.
En plus de partager le quotidien de Manuel,
Alex et Alejo, j'ai eu l'occasion de suivre un peu Manuel dans son
travail. Il est journaliste et directeur de la Emisora La Esquina,
une radio communautaire engagée. Je l'ai suivi sur sa couverture du
salon du livre de Medellín, lors d'une fête de rue organisée pour
la défense des droits des enfants et j'ai découvert les coulisses
d'une émission à la radio. Presque excité d'arriver dans cette
ville au passé si chargé, j'en suis reparti en laissant derrière
moi une ville dont j'ai apprécié le cadre et l'ouverture d'esprit.
On attend des nouvelles du wwoofing !
RépondreSupprimerBises